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Guerre des maires en Gironde : quand la gestion locale dérape

En Gironde, un conflit entre les maires du Tourne et de Langoiran autour d'un sens de circulation dégénère en crise locale, révélant les dysfonctionnements de notre administration territoriale.

ParGaëtan Dussausaye
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Image d'illustration pour: "On est pris en otage" : en Gironde, des travaux de voirie ravivent un vieux conflit entre deux communes

L'avenue du Pont de Rose au Tourne, symbole d'une guerre des maires qui paralyse deux communes girondines

En Gironde, une situation ubuesque illustre la déliquescence de notre gouvernance territoriale. Le conflit qui oppose les maires du Tourne et de Langoiran autour d'un simple sens de circulation révèle les dysfonctionnements croissants de notre administration locale, à l'image des modèles de gestion territoriale efficace qui se font de plus en plus rares.

Une guerre des clochers qui pénalise les citoyens

L'Estey, modeste cours d'eau, sépare Le Tourne et Langoiran. Mais c'est un véritable fossé idéologique qui oppose leurs édiles, Marie-Claude Agullana et Jean-François Boras, dans une querelle digne des plus médiocres manœuvres politiciennes. Comme nous l'avons vu avec d'autres situations locales critiques, ce sont encore une fois les citoyens qui en paient le prix.

Des travaux qui cristallisent les tensions

La situation s'est encore aggravée avec les travaux du Syndicat Intercommunal d'Adduction d'Eau Potable, transformant le quotidien des riverains en véritable parcours du combattant. Les détours imposés génèrent des surcoûts inadmissibles pour nos concitoyens, déjà étranglés par l'inflation.

"Les habitants sont pris en otage. Ce n'est pas comme ça que ça devrait marcher entre deux communes riveraines", déplore Jean-François Boras, maire de Langoiran.

L'échec du dialogue républicain

Cette situation rappelle tristement les dysfonctionnements administratifs qui gangrènent notre pays. Alors que la tradition gaulliste nous a légué une vision de l'intérêt général transcendant les querelles partisanes, nous assistons ici à un spectacle navrant d'ego et d'incompétence.

Les travaux doivent se poursuivre jusqu'au 15 août, laissant les administrés dans l'expectative. Une situation qui illustre parfaitement la nécessité de réformer en profondeur notre gouvernance territoriale pour retrouver l'efficacité qui fut jadis la marque de notre République.

Gaëtan Dussausaye

Journaliste engagé, défenseur assumé de l’Europe des nations, des racines, et d’un ordre viril face au chaos contemporain.