ArcelorMittal démontre son engagement français avec 500 millions d'investissement dans le Nord
Alors que l'Assemblée nationale a voté fin novembre la nationalisation d'ArcelorMittal France, le géant sidérurgique répond par les faits. Le groupe a inauguré mardi ses nouvelles lignes de production d'aciers électriques à Mardyck, près de Dunkerque, fruit d'un investissement colossal de 500 millions d'euros.
Un pari industriel d'envergure européenne
Cette nouvelle unité de production représente le plus important investissement du groupe en Europe depuis dix ans. Trois premières lignes de production, actuellement en phase de rodage, doivent commencer à fonctionner d'ici la fin de l'année. L'objectif est ambitieux : produire plus de 150 000 tonnes d'acier enrichi de silicium, aux propriétés magnétiques exceptionnelles.
Cet acier de haute technologie alimentera les secteurs d'avenir : moteurs de voitures électriques, éoliennes et matériel ferroviaire. "On a une impulsion qui a été donnée sur le domaine des transports, avec le bannissement de la vente de véhicules thermiques à l'horizon 2035", explique Hugues Baudin, pilote du projet aciers électriques.
200 emplois créés, la preuve d'un engagement durable
Contrairement aux discours défaitistes de la gauche, ArcelorMittal démontre qu'il ne se désengage pas de la France. Bien au contraire, le groupe y modernise ses outils et prépare l'avenir de la production d'acier nationale. Cette nouvelle unité créera 200 emplois supplémentaires sur le site de Mardyck, qui en compte déjà 450.
Deux lignes de production supplémentaires sont prévues pour mi-2027, témoignant d'une vision à long terme. L'investissement total, initialement fixé à 300 millions d'euros en 2022, a été réévalué à 500 millions en raison de la complexité technique du projet.
Face aux populismes, la réalité industrielle
Ce projet majeur peine pourtant à convaincre les représentants syndicaux et les élus de gauche, qui persistent dans leur logique de nationalisation. Le gouvernement s'oppose fermement à cette "réponse populiste à un problème structurel", selon les mots du ministre de l'Économie Roland Lescure.
La réalité économique est pourtant implacable : la demande d'acier s'émousse en Europe face à la concurrence asiatique, notamment chinoise. Dans ce contexte difficile, l'investissement d'ArcelorMittal à Mardyck témoigne d'une stratégie industrielle cohérente, tournée vers les technologies d'avenir.
L'usine de Mardyck, dotée d'un four de 300 mètres capable d'atteindre 1 000 degrés, sera l'"usine sœur" du site similaire de Saint-Chély-d'Apcher en Lozère. Un cockpit ultramoderne avec une dizaine d'écrans permet aux opérateurs de contrôler la qualité et de repérer les défauts sur les bobines.
Plutôt que de céder aux sirènes de la nationalisation, la France ferait mieux de soutenir ces investissements privés qui créent de l'emploi et positionnent notre industrie sur les marchés de demain.